La plateforme
Filmer la prison, filmer en prison
Le laboratoire de la plateforme
mardi 19 mai 2015 à 19 h
à la Maison de l’image
entrée libre
Filmer la prison, filmer en prison
Un des domaines privilégiés de l’éducation à l’image adressée au public adulte est le milieu pénitentiaire. Elle s’inscrit dans un souci de développement culturel en milieu fermé, afin de favoriser le maintien du lien des détenus avec le dehors et de préparer leur réinsertion. Puisqu’il s’agit de film, un enjeu s’ajoute : l’introduction de l’image dans la prison enregistrant la réalité des lieux témoigne des conditions de séjour ; par ailleurs, la nécessité de préserver l’anonymat des détenus en masquant leurs visages prive toute réalisation d’un lieu privilégié d’expression, d’un élément cinégénique qui permet la rencontre du personnage avec le spectateur.
Plusieurs démarches qui ont tenu compte de ces contraintes en ont tiré une force singulière, notamment : JE / Deux mains, coordonné par Adil Essolh au STEMO (2011), 9m2 – chronique d’une expérience cinématographique en prison de Jimmy Glasberg et Joseph Césarini (2002) et Fort intérieur Chris Pellerin (2014).
Depuis la rentrée 2014, la Maison de l’image accueille les nouveaux rendez-vous de « la plateforme audiovisuelle pour l’éducation et le lien social », à présent coordonnés par Adil Essolh, éducateur au Service territorial éducatif de milieu ouvert (STEMO) de Strasbourg, et l’équipe de Vidéo Les Beaux Jours.
Initiée en 2010 par des éducateurs, des animateurs et des professionnels de l’audiovisuel, la plateforme est un lieu d’échange sur le développement de projets audiovisuels. Il permet à tous ceux qui ont un projet socio-éducatif mettant en jeu l’image animée de se retrouver à intervalles réguliers pour en discuter, recueillir et donner conseils et informations.
Prolongement de ce temps d’échange, Vidéo Les Beaux Jours propose des séances consacrées à la présentation de références documentaires ou de films d’ateliers visant à nourrir la réflexion des intervenants sur leurs projets d’éducation à l’image. Les programmations invitent à revenir sur des démarches qui croisent le regard documentaire avec les enjeux de l’éducation à l’image et de l’action sociale.