Séminaires & formations
Ateliers : créer avec des images déjà filmées
Les rencontres de l’éducation à l’image en Alsace
Ateliers : créer avec des images déjà filmées
jeudi 27 novembre 2014 de 9 h à 18 h
à la Maison de l’image
entrée libre sur inscription au 03 88 23 86 51 ou à vlbj@videolesbeauxjours.org
L’accès à des contenus audiovisuels – images animées, images fixes et sons – s’est considérablement simplifié ces dernières années, en corrélation avec le développement des technologies actuelles, de l’Internet et des outils numériques. Cette démocratisation des flux et des sources a permis d’élargir les pratiques du remploi et du recyclage à partir de matériaux préfabriqués, en les sortant d’une forme d’exclusivité. D’accès peu aisé et de manipulation laborieuse, ces enregistrements sur support pellicule ou bande magnétique deviennent, avec l’avènement du numérique, dénichables, montables, diffusables, malléables à l’envi : aujourd’hui tout un chacun copie colle des images et des sons.
Cette journée de formation a pour objectif de mettre en perspective la création à partir de contenus préexistants, qui sont une formidable opportunité de support pour des animations d’éducation à l’image. Cinq ateliers sont proposés : montage d’images d’archives, démontage / remontage de bandes-annonces, MashUp et VJing, images libres de droits et logiciels libres, sonorisation d’images déjà filmées.
Les pratiques du remploi, héritées de l’art pictural, entretiennent dans l’art cinématographique un rapport privilégié avec le film de montage. On les retrouve dans différents genres, du cinéma documentaire au cinéma d’avant-garde ou expérimental, qui en ont incorporé l’usage jusqu’à l’émergence de courants propres comme celui du found footage. Né dans les années 60 aux États-Unis, ce dernier signifie littéralement « métrage trouvé ». Dans les pratiques artistiques actuelles, l’échantillonnage ou sampling d’images ou de sons s’est généralisé, soulevant des problématiques nouvelles, d’ordre esthétique, éthique ou juridique. Mais ce mouvement croissant vers une accessibilité et une malléabilité de plus en plus grande de ces fragments audiovisuels s’accompagne aussi d’une fragilité des usages, liée à l’effet de masse engendré par la prolifération des sources, des outils et des modes de diffusion.