Boîte à idées
Ateliers Pixilation
Réaliser
La réalisation de contenus audiovisuels implique l’expression personnelle autant que la collaboration. Faire l’expérience nécessaire du travail en équipe favorise le développement de savoirs-être indispensables au développement de la vie citoyenne. Mettre en pratique le maniement d’outils adaptés contribue à la découverte ou au perfectionnement de savoirs-faire utiles à la mise en forme d’une pensée. Les ateliers de la catégorie “Réaliser” sont des exemples ludiques de pratiques audiovisuelles qui favorisent ces dimensions.
Résumé du concept
Cette technique est une variante du stop-motion, à la seule différence que les éléments principaux sont des personnes. Il s’agit de réaliser une vidéo à partir de photographies en décomposant chaque mouvements pour donner l’impression de fluidité.
Objectifs, intérêts
Collaboration, synchronisation
Travailler l’imaginaire, les arts créatifs
Aiguiser le regard, être précis et constant, attentif aux raccords, au cadrage
Projection dans le temps, se figurer le résultat (on ne voit son travail qu’à la fin)
Utilisation d’un appareil photo et d’un logiciel de montage
Déroulé pédagogique et artistique
Comme dans l’exemple vidéo ci-dessous, le but est de rendre visible l’illusion, de jouer avec les codes et avec le côté magique des effets spéciaux les plus simples du cinéma. On comptera entre 8 et 24 photographies par secondes de vidéo à réaliser. Plus l’on prend de photos, plus l’on décompose finement les mouvements, plus la vidéo sera fluide. Avec 12 images par seconde le résultat est satisfaisant, il faudra alors compter 720 photographies pour réaliser 1 minute de vidéo.
Apport de l’intervenant artistique
Maîtrise de la prise de vue, prise de son et d’un logiciel de montage
Maîtrise de la technique particulière du stop-motion
Bonne prise en main des ressources à manipuler
État de l’art, positionnement et recherche artistique
Choix d’une thématique et accompagnement dans la réflexion et la pratique
Ecriture
Visionnage collectif et échange sur des exemples trouvés sur internet (tapez simplement “pixilation” dans un moteur de recherche vidéo).
Présentation du matériel disponible.
Propositions d‘idées et de décors par les participants.
Rédaction collective d’un histoire simple. Quelques phrases peuvent suffire : une situation initiale, un évènement perturbateur, un rebondissement, une résolution. Il est tout à fait possible de ne réaliser que des tableaux indépendant entre eux, des saynètes très courtes, des choses plus abstraites ou expérimentales en ne travaillant que le visuel et non le narratif.
Tournage
Créer des décors en fonction de l’histoire (peinture sur du papier, du carton, création de volumes) L’utilisation de décors naturels est également possible. Changer de perspective en s’allongeant sur le sol permet par exemple de donner l’illusion du vol, de la nage, etc…
Créer des accessoires, des costumes, des personnages en volume…
Installer l’appareil photo sur un pied, faire des marques au sol avec du scotch et ne plus bouger l’appareil une fois réglé. (Préférer photographier toutes les scènes ayant le même cadrage avant de changer de décor)
Faire attention aux ombres et aux changements de lumière en fonction de la journée. Il est préférable de fermer tous les volets et d’allumer des lumières pour respecter la continuité de l’éclairage à l’écran.
Chaque participant est responsable à son tour de : positionner les éléments dans le décors et les déplacer à chaque photographie (un élément par participant) / faire respecter la continuité des personnages en comparant la photographie précédente et l’installation de la suivante / déclencher l’appareil photo / noter le nombre de photographies totale et le numéro de celles qui ne seront pas gardées.
Ne pas hésiter à montrer un début de résultat à des intervalles réguliers pour garder les participants motivés.
Il est possible de réaliser une bande son avec des voix-off et des bruitages par exemple, il faudra alors utiliser un enregistreur son, et jouer en regardant le montage terminé. Pour rallonger des scènes et faire rentrer un dialogue, on peut dupliquer toutes les photos de la scène en question, mais elle sera plus lente, moins fluide.
Montage
Dans un logiciel de montage classique (voir “Ressources” ci-dessous) il faut importer toutes les photos prises pendant l’atelier et supprimer celles que l’on a considéré pendant le tournage comme ratées.
Ensuite il suffit de sélectionner toutes les images et de leur assigner une durée d’apparition qui correspond au rythme choisi au départ (entre 8 et 24 images par seconde, soit entre 0,125 seconde et 0,04 seconde d’affichage par image).
Certains logiciels professionnels sont conçus pour ce genre de réalisations, comme Dragonframe.
Ressources
Trouver du matériel :
En envoyant un mail à la coordinatrice du Pôle régional d’éducation aux images :
Emprunter un enregistreur et un micro au RECIT
Emprunter des tablettes au RECIT
Trouver une application de montage
Un exemple de réalisation pixilation en vidéo