Ateliers trucages

Découvrir et manipuler
Les premiers jouets optiques ont permis de tromper l’œil pour lui permettre de percevoir des images fixes en mouvement. Puis le cinéma s’est développé sur pellicule, support original bien tangible, avant qu’il ne se dématérialise peu à peu. Par ailleurs, l’image considérée comme matériau graphique peut elle aussi être manipulée à bien des égards. Les ateliers de la catégorie « Découvrir et manipuler » ont pour intention de rendre palpable le processus de fabrication des images animées.

Résumé du concept
Les trucages sont des procédés qui visent à créer chez le spectateur l’illusion d’actions, personnages, décors, impossibles à filmer. Ils peuvent être réalisés au moyen de la prise de vue, du maquillage, du costume, du montage. Les trucages sont utilisés dans tous les types de film, pour créer des décors et des créatures fabuleuses dans le cinéma fantastique mais aussi pour effacer un élément de décor anachronique dans un film d’époque, pour vieillir un acteur…
Les trucages apparaissent dès les débuts du cinéma. Certains sont souvent découverts par hasard. Une pellicule accidentellement insérée à l’envers lors de la projection change par exemple un film de destruction d’un mur en un tour de magie où le mur se redresse tout seul. Un problème de caméra bloquant l’enregistrement pendant quelques secondes métamorphose un autobus en corbillard. Georges Méliès, magicien et directeur du théâtre Robert Houdin, saisit très vite les possibilités que lui offre le cinéma pour réaliser des tours de magie impossibles à mettre en place au théâtre. Apparitions, disparitions, métamorphoses, duplications, il invente et expérimente dans ses courts métrages dès 1896. Les améliorations des technologies permettent au fil du temps des trucages de plus en plus perfectionnés, qui deviennent invisibles pour le spectateur.
Le fameux trucage par incrustation, qui consiste à filmer sur un fond uni puis à remplacer ce fond par une autre image, date des années 1940. Il est utilisé massivement non seulement au cinéma mais aussi à la télévision pour incruster la carte de la météo derrière le présentateur par exemple.
L’atelier trucages consiste à tester plusieurs types de trucages, des plus simples réalisés à la prise de vue par arrêt de caméra aux plus complexes nécessitant un logiciel d’effets spéciaux (incrustation avec fond vert, déformation…).

Objectifs, intérêts
L’atelier trucages permet d’aborder le cinéma par un biais ludique, au premier abord proche de la magie pour les plus jeunes. Il conduit les participants à comprendre les différentes astuces pour réaliser les trucages et à expérimenter le matériel de prise de vue et de montage. Il mène aussi à prendre du recul sur l’image et les possibilités de manipuler le spectateur.

Déroulé
Après avoir testé chaque trucage, les participants tournent et montent plusieurs petites scènes contenant des trucages (apparition, disparition, métamorphose, duplication, transparence, inversion du mouvement, incrustation…).

Ressources
Matériel en prêt au RECIT :
caméscopes
mallette son
tablettes

Films de Georges Méliès :
Le Repas fantastique 1900
Le déshabillage impossible, 1900
Escamotage d’une dame chez Robert Houdin, 1896

Histoire des trucages et effets spéciaux cinématographiques sur UPOPI
Histoire du fond vert en vidéo sur le site du journal Le Monde